1999 j'avais écris, si d'aucuns ont
considéré qu'il ressortait de l'activité humaine une prédominance
à l'activité économique justifiant de classer celui-ci comme un
homoéconomicus, je réfutais cette qualification lui préférant
celle d'un homo-sociabilis.
Comme à quelque chose malheur est bon
suivant le dicton. La pandémie que nous vivons a donné lieu à de
nombreuses études dont l'une porte sur la Solitude développé chez
ceux qui ont choisi de lutter par le confinement.
Exceptionnellement elle porte sur un
échantillon de 3,7 millions de sujets chose jamais réalisé à ce
jour. Chacun peut trouver son résulta dans le science et vie N°
1234 de juillet 2020.
Cette étude vient confirmer
l'importance des relations sociales sur notre activité biologique.
Pour moi elle vient confirmer ce que
j'écrivais déjà sans disposer de cette étude, que l'humain est
avant toute chose, un Hom-osociabilis.
Je mets en copie ce que j'ai écris à
l'époque.
Nous connaissons tous
le sens des mots social et économie, que je mets dans cet ordre,
parce que je considère que c’est l’ordre naturel du
développement de notre espèce, et par sa pensée symbolique je
considère que c’est notre comportement social qui a permis le
développement économique, et non l’inverse.
Sans cette
«structure », (ce processus mécanique qui nous pousse les uns
vers les autres), il n’y aurait jamais eu de communauté organique.
Nous qualifions ses interactions de sociales, et par elle,
(interactions sociales sous le regard de l’homme qui s’observe)
l’organisation de la production de biens et services qui en
découlent, l’économie.
Cela, parce que, la
production a suivi l’organisation sociale, et j’observe que si
les hommes ne trouvaient pas d’utilité sociale aux produits que
nous élaborons, ils ne seraient d’aucun service, donc de valeur
nulle.
Si nous utilisons une
hache, c’est que nous avons eu envie de couper du bois en ayant
établie une relation entre nous et l’objet (bois), dans un espace
déterminé, vers un but, pour satisfaire à une perception
sensorielle (le besoin de se réchauffer par exemple), et non pas
parce que quelqu’un a inventé la hache, que l’ayant inventé
nous avons ensuite coupé du bois pour justifier son utilisation.
Alors qu’aujourd’hui nous recherchons quels sont les besoins de
l’homme inexprimés qui me permettrait de lui vendre un produit.
Une autre définition
estime que l’homme est un être économique (l’homoœconomicus,
être rationnel motivé par son seul profit, «coût/avantage »)
parce qu’il effectue un travail pour cueillir et chasseri.
Cette extension de la définition de l’économie je la trouve
excessive et inappropriée, car poussée dans sa plus petite
dimension, elle nous conduirait à dire que notre Univers est un
univers économiqueii,
parce que chaque association atomique, et ce qui en découle, exige
un travail et un coût/association (échange) qui se mesure comme le
nôtre, guidé par un ordre sous-jacent, que dans le cadre de
l’analyse des motivations humaines, nous appelons conscience ou
esprit, avec sa part raisonnée et celle insufflée en relation
(inconscient et conscient).
Ainsi, l’organisation
économique ne peut qualifier ce que nous sommes, elle n’est qu’un
moyen de parvenir à la réalisation, à la production, et à la
satisfaction de nos besoins et désirs humains. Et parmi cela, celui
important «du rêve absolu» de chacun. Un rêve pour lequel,
quand nous ne prenons pas le temps et les moyens pour le construire,
certains d’entre-nous nous vendent à sa place des illusions qui
nous empêchent de voir que nos rêves sont accessibles.
Aujourd’hui, «Le
rêve » c’est de devenir riche en accumulant de la monnaie,
ce que permet l’instauration de modèles simplifiés (théories
économiques), de millions de décisions indépendantes prises par
les individus organisés (agents économiques) pour se répartir des
biens rares (biens produits exigeant une force de travail), et
effectuer un choix parmi ceux-ci.
Si cette organisation
économique s’est développée grâce à d’innombrables penseurs,
découvreurs, entrepreneurs et acteurs qui exerçaient dans des
cadres sociopolitiques divers, nous pouvons aisément comprendre que
le modèle choisi pour structurer l’activité sociale (la
désidérabilité), peut en retour fixer un cadre rigide (modèle
économique, difficilement réformable suivant son étendue), qui
interférera sur elle.
Ce constat ne permet
pas d’affirmer pour autant que l’économie crée le social comme
l’idée s’en est répandue, même s’il l’imprègne et
l’empreigne, parce que nous avons bâti des dépendances
structurelles (publicité, création de besoins).
Ceci, parce que des
acteurs économiques anticiperaient nos besoins (invention), et que
d'autre part nous voudrions affirmer l’importance d’une structure
productrice (politique) ou parce que les hommes se sont émancipés
des limites de la production «naturelle » (cueillette,
chasse).
Néanmoins, l’idée
est acceptable quand on la développe à partir un instant choisi de
l’histoire de l’organisation économique des hommes, (par
exemple, l’urbanisation industrielle, l’effet automobile),
car l’on se forge une opinion en fonction du niveau, du palier de
référence conditionnant que l’on a choisi.
Pourtant, ne retenir
que l’idée que l’économie crée le social, c’est occulter une
part de l’histoire humaine, du développement socio-économique,
dans le but de ne soutenir qu’un point de vue partisan. (Les hommes
se sont toujours regroupés dans des grottes, des cités, et déplacés
avec ou sans automobiles, cela avec plus ou moins de facilités.)
Ce serait alors oublier
toutes les luttes sociales qui ont accompagné le développement
économique, d’où le nom de «mouvements sociaux », qui est
l’expression de «l’homo-sociabilis ».
Ce serait tout autant
oublier que l’idée (l’économie créant le social) a réduit la
condition sociale (humainement parlant) de certains d’entre eux par
le biais du servage, de l’esclavage, du racisme, et que sans
penseurs libertaires, «monsieur économie » serait resté
muet. Je voudrais bien reconnaître que l’économie a créé la
société esclavagiste si mon but était de démontrer «l’in
humanisme » de l’économie.
Seulement, je sais que
toute structure que développent les hommes, ne dépend que des
relations que ces derniers entretiennent avec l’image qu’ils ont
d’eux-mêmes.
Si reconnaître
l’efficacité d’une organisation économique est une chose, en
faire un dieu créateur en est une autre, d’autant plus qu’elle
est à l’image de ses acteurs culturalisés, c’est à dire une
image violente et nombriliste ; car nous apprécions nos
événements à la mesure de nos vies, et non de celle de la planète,
et nous nous confrontons autour de définitions pour affirmer notre
désir de puissance, et le justifier aux yeux des autres.
Ainsi
l'idéologie capitaliste à qui nous devons cette qualification
d'homoéconomicus qu'applique bien au delà de ce seul environnement,
les USA qui en sont les promoteur vont jusqu'à estimer la planète
en valeur dollar, justifiant ainsi de la suprématie de l'argent sur
la biologie humaine qui doit s'y plier, sur l'homme d'abord.
Ces
études sur l'incidence de la solitude sur les individus témoignent
que les relations humaine sont indispensable aux hommes.
Ainsi
ce qui ont mis l'humain d'abord ne se sont pas trompés, c'est la
sociabilité humaine qui est la source de notre activité et que
l'homme seul ne peut pas survivre comme je l'ai souvent écrit.
Cette
étude indique les cinq effets biologiques avérés de l'isolement.
1/
L'isolement a le même effet sur le cerveau que la faim. Le
manque de contacts sociaux déclenche au sein de la substance noire
et de l'ère tegmentale ventrale la même signature neuronale que la
privation de nourriture.
Cela
place donc les relations humaines au rang des besoins primaire
essentiel comme la nourriture. Ce n'est pas rien dans un monde où
nous vivons au rythme virtuel de la monnaie suivant l'endoctrinement
capitaliste et monétariste que tout s'achète, que tout à un prix,
poussant ainsi l'absurdité à évaluer la planète sur des jugements
purement subjectifs et culturels, qui sont biologiquement FAUX, mais
qui ont un impact réel sur celui-ci. (je rappelle ici que la seule
valeur travail biologique réelle est l'énergie dépensée pour le
réaliser. Toute autre valeur est imaginaire, même si elle est
structurante, et appartient à la culture)
2/
L'isolement provoque une baisse du volume de la matière grise.
Les personnes isolées durant
trente jours subissent des pertes au niveau de l'hippocampe, associé
à la mémoire,et de l'amygdale.
Leur
renouvellement neuronal est également moindre.
Si nous savons que la surpopulation engendre de
nombreux problèmes relationnels et du stress; c'est une évidence
que de lui attribuer dans le cadre du dicton, a quelque chose malheur
est bon une activité bénéfique à notre cerveau, sauf quand le
stress devient destructeur par excès ou que les personnes s'isolent.
3/
l'isolement réduit les connexions entre neurones. Des
souris isolées durant trente jours ont vu le volume de leurs
cellules neuronales baisser de plus de 20%; la complexité et la
densité de leurs connexions se sont aussi dégradées.
Nous avons là la confirmation de ce que nous observons
entre le développement des hommes dans les campagnes et ceux dans
les villes quand nous disons dans les villes les enfants sont plus
vites éveillés. Ce qui justifie que le lieu où l'on nait a une
incidence sur notre développement et qu'il ne peut y avoir égalité
en toute chose.
4/l'isolement
augmente le risque cardio-vasculaire.
L'isolement provoque un
stress chronique qui libère du cortisol dans le sang, augmente la
tension artérielle. Des études montrent que les personnes isolées
ont un risque plus élevé d'infarctus sévère.
5/l'isolement
dérègle le système immunitaire.
Les gènes codant pour la
défense contre les infections bactériennes sont surexprimés et
créent une inflammation chronique; en revanche, la défense virale
est, elle, amoindri.
Les points quatre et cinq témoignent des déficits
santés que l'isolement présente et naturellement il n'est pas sot
de penser qu'à contrario les relations humaines sont bénéfiques à
celle-ci.
Si les défenseurs de l'homoéconomicus étaient sortis
du matérialisme capitaliste il auraient observé que l'humain vient
au monde sans défense et que sa survie dépend du groupe, dépend
des relations humaine de celui-ci.
L'organisation capitaliste qui conduit à la
concentration humaine sans modération pousse vers l'atomisation du
groupe comme réponse à la surpopulation qu'il engendre, et est donc
source d'afflictions diverses pour ceux qui s'isolent.
Cette étude montre que le besoins de relations sociales
est aussi vitale que la faim ou la soif souhaitons qu'elle puisse
nous permettre de nous retourner sur nous même et imaginer une
société qui ne les réduit pas à une seule finalité Marchande.
i
Note de l’auteur. Je dis chasser pour me conformer à l’image
valorisant que nous voulons donner de notre espèce. Mais compte
tenu de ce que nous connaissons de nos capacités physiques, et de
celle que nous pensons devoir être de nos ancêtres, il y a peu de
chance, que pour manger de la viande nous ayons dû faire autre
chose, que ce que font les charognards, avant de concevoir des
outils, jets de pierres et armes de chasses ; une pratique que
l’on retrouve dans l’interdit biblique de manger de la viande de
cadavre d’animaux.
ii
Note de l’auteur. Dans le Quarks et le jaguar, Murray Gell-Mann
explique comment les quarks sont confinés par des forces
différentes de celles familièrement connues comme
l’électromagnétisme, et d’expliquer que les quarks sont liés
entre eux par une force venant de l’échange d’autres quanta,
appelés gluons parce qu’ils engluent les quarks ensemble pour
rendre observable les objets blancs comme le neutron et le proton.
D’expliquer que dans la théorie de l’électrodynamique
quantique les électrons et les positrons interagissent par le biais
de l’échange virtuel de photons, alors que dans la théorie de la
chromodynamique quantique, les quarks et les antiquarks
interagissent de manière analogue par le biais de l’échange
virtuel de gluons. Il ne serait donc pas stupide de dire que
l’univers est économique puisqu’il y existe un perpétuel
échange, et il n’appartient qu’à notre observation d’y
trouver un rapport coût/avantage. Il conviendrait donc de redéfinir
notre monde sur cette base, nos relations affectives et sociales
deviendraient économiques, ce qui ne changerait rien à leur
qualité, mais très vite nous verrions apparaître une nouvelle
définition de notre activité productrice, pour que ceux qui
justifient au travers d’elle l’exploitation d’autrui puissent
le faire.
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