Serons nous capables d'adapter demain.
C'est la
grande interrogation que pose cette épidémie. Dans un précédent
article j'émettais l’hypothèse qu'il fallait se rendre à
l'évidence que notre activité humaine a bouleversé
l'environnement, et le vivant qui y est
sensible.http://ddacoudre.over-blog.com/2020/04/le-covid-19-n-est-pas-liberal.html.
Nous savons
combien celui-ci est déterminant pour l'évolution des espèces,
soit par leurs adaptations soit par leurs disparitions.
Qu'en est-il
du monde viral, la récurrence d’apparition de maladies virales
semble étayer cette thèse, celle de l’apparition de maladie
émergente.
Les
spécialistes de l'observation de ces maladies sont d'accords le
covid n'avait rien d'imprévisible, il était précédé depuis les
années 2000 par des avertissements épidémiques explicites pour les
épidémiologistes. SRAS en 2003, la grippe AH1N1 en 2009, le MERS en
2012, EBOLA en 2014 cette vision échappe à nos modèles
mathématiques qui se trompent lourdement.
L'humanité
est entrée dans une ère de fort risques pandémiques qu'il nous
faut intégrer. Il y a toujours eu autour de nous un chaudron à
microbe qui bouillonne avec des pathogènes plus contagieux comme la
rougeole 5 fois plus contagieuse que le covid-19 ou EBOLA 50 fois
plus meurtrier.
Grâce à la
recherche nous sommes parvenus à les limiter mais pas les
supprimer.ils sont donc tous susceptibles d'une mutation ; ce ne
sont pas des méchants qui en veulent à l'humanité, il ne nous font
pas la guerre, ils sont seulement des organismes vivants qui comme
nous essaient de survivre.
Dans le monde
une quinzaine de laboratoires étudient l'évolution des virus qui
eux aussi tiennent à la vie et se protègent contre nos médicaments
et systèmes immunitaires.
Nous sommes
dans le monde du vivant il n'y a pas d’achèvement, mais une course
permanente pour rester en vie.
Naturellement
ces virus ont besoin de contact pour se propager et pour ceux qui ne
sont pas saisonnier l'isolement les épuise. Il devient donc facile
de comprendre que notre écosystème favorise leurs circulations et
cela sans espoir de retour. Nous n'allons pas pouvoir défaire cinq
siècles d'industrialisation ni des lustres de circulation
commerciale.
Pourtant pour
agir il faut savoir d'où viennent ces virus et leurs développement
pandémique.
Dans le même
article j'avais indiqué que la concentration humaine était un
facteur de pandémie.
En moins de
100 ans nous sommes passés de 1,4 milliard d'individu à 7,8
milliard et nous atteindrons d'ici la fin du siècle les 12
milliards.
La mobilité
humaine sous toutes ses formes est le véhicule de toute pandémie
non aérienne.
Rien que la
circulation aérienne a fait circuler en 2017 4 milliards de
passagers agglutinés les uns contre les autres par souci de
rentabilité capitaliste, j'y reviendrais.
Notre mode de
nourriture carné nous a fait concentrer des animaux et des volailles
qui sont autant de vecteurs de virus d'autant qu'ils ne développent
pas de système immunitaire en dehors de l'action vétérinaire
(actuellement il y a une pandémie sur le porc qui n'a pas encore
touché la France), il y a 1 milliard de porcs sur terre et 20
millions de volailles.
Pour diverses
raisons économiques l'homme, pour de l'or, du bois, des espaces est
entré en contact avec bons nombres d’animaux accroissant ainsi le
risque d'échange viral et sa circulation.
Le centre de
contrôle des maladies américaine estime à plus de 70% les maladies
nouvelles qui proviennent des animaux, ce fut le cas du Sida, des
virus Hendras, Nipah et Marburg. C'est ainsi que des centaines de
virus émergent et il semble que la famille du covid-19 est une
prédisposition émergente, ils coinfectent la chauve souris qui
dispose d'une protéine commune avec l'homme, AE2c, comme la civette
et le pangolin facilitant ainsi le passage de l'un à l'autre.
Nous sommes
loin du complotisme de D Trump qui suppose une fuite de virus des
laboratoires. Il y en aurait donc des centaines et depuis 2003. il
est bien évident que cette théorie évite de regarder la réalité
virale dont nous ne sommes jamais informés et à laquelle des
épidémiologistes travaillent sans relâche pour comprendre et
anticiper.
Alors comment
adapter demain. Dans l'urgence c'est se protéger du covid-19,
suivant le président du conseil de santé le taux de propagation
grâce au confinement est passé de 3,4 à 0,8, pour autant nous n'en
avons pas finit tant qu'un médicament ne sera pas trouvé.
Sans entrer
dans la polémique autour de la reprise économique, c'est une
évidence que nous ne pouvons pas vivre dans le confinement.
Prosaïquement une fois les réserves épuisés que ferions nous. Il
y a donc nécessité de relancer l'activité économique qui doit se
conjuguer avec la protection des citoyens.
Nous avons vu
notre incapacité à prendre des initiatives sans mesures
répressives, sommes nous capables de tenir nos distances, et
d'aménager notre vie autour, le temps qu'arrive une médication.
Pour le sida
nous avions eu le slogan sortons couvert, il me semble que ce slogan
s'adapte parfaitement à la situation et que nous devrions sortir
couvert.
Qui dont nous
empêche d'avoir une protection intégrale de la tête et d'adapter
la circulation, le travail et le sociétal à cette contrainte
protectrice.
Porter un
casque intégral, ne pas se toucher le visage et se laver les mains
me semble plus adéquate que de vivre tous les travers d'un
confinement.
Tous les
jours je suis sortie matin et après midi avec une maladie pulmonaire
chronique qui fait de moi un mort certain en cas d'infection. Suis-je
inconscient ? Certainement pas j'ai veillé à ne pas être
contaminé, j'ai gardé mes distances en tout en droit n'est jamais
porté mes mains au visage sans me les être lavés. Cela demande de
sortir des organisations concentrationnaires de population.
Sauf que dans
une organisation capitaliste ou des gains se font sur la masse
marchande cela conduirai à ne commercer que sur rendez-vous. La
protection intégrale individuelle semble bien plus adapté, une
capote sur la tête comme nous en mettons une sur le gland si nous ne
pouvons pas garder les distances en toutes situations de vie ou de
travail.
Le risque est
toujours là malgré les 0,8% de propagation quand l'activité
reprendra que les gens circulerons particulièrement avec un pays
comme les USA où leur président est un fou dangereux.
Je reconnais
que la liberté c'est trouvé écornée du seul fait de
l'impossibilité des citoyens de faire ce que j'ai fait et modifier
leur environnement pour garder les distances que ce soit dans les
transports ou au travail.
Il me semble
pourtant que d'ici qu'un médicament soit trouvé il faudra le faire,
à moins de porter une capote sur nos têtes de nœuds incapables de
s'assumer en général ,soumis à la pression des modèles
économiques mathématiques qui nous trompent sur la vie.
L'humain
d'abord avant le portefeuille n'est pas un vain slogan, cette
épidémie vient de nous le rappeler. Nous vivons dans une
interdépendance la plus totale et ce n'est pas demain les souhaits
du président qui vont changer cela.
L'économie
ne se transforme pas d'un coup de baguette magique au bon vouloir
égoïste des citoyens les plus fortunés. Il faut avoir une vision
claire de nos relations et planifier la voie ou l'on veut aller en
sachant que nous en dévierons inévitablement plus ou moins.
Il ne me
semble pas que nous soyons capables de cela d'autant plus que Trump
donne le ton. Le libéralisme capitalistique emporte que ce système
sacrifie au nom de la liberté suprême d'être libre de mourir du
virus. Soit mais elle n'emporte pas de contaminer les autres, c'est
la la preuve de sa démence. Si ces fous veulent mourir qu'ils
meurent, mais ne viennent pas se faire soigner à l’hôpital au
risque de contaminer les autres et pour rester dans la ligne
capitaliste de Trump de coûter cher aux actionnaires.
Alors il faut
être vigilant car ce pays sera le premier propagateur de la pandémie
quand l'activité économique des échanges reprendra complètement,
et nos 0,8 ne nous protégerons pas et nous ne pourrons pas rester
fermé au monde.
J'espère que
je nous aurais permis de comprendre que le risque ne vient pas de la
mondialisation, mais de la concentration humaine animale et des
écosystèmes dégradés.
Que risquons
nous.
D'oublier
tout cela une fois la crise passé, ne rien changer sous la pression
de gens comme Trump, là ou une organisation mondiale sanitaire est
indispensable, lui il ne songe qu'à faire de l'OMS une organisation
à sa politique capitaliste, sinon il coupe ses financements.
N'ayons pas
d'illusion les médias vont continuer à nous laver les cerveaux avec
du pathos et rien au fond pour comprendre que demain sans
réadaptation il y aura un autre virus, que de malheureux
épidémiologistes aurons laissé échappé, c'est bien plus simple
comme cela.
Cela
m'interroge de savoir si j'ai raison de demander de sa couvrir
intégralement la tête déjà quelles ne sont pas bien pleines,
elles risquent de chauffer.
Pour ceux qui
veulent en savoir plus sans trait d'humour macabre, lire le science
et
vie de Mai
2020 et fermer votre télé.
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