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vendredi 14 juin 2019

Le Socialisme peut il être Capitaliste.


Texte


Dans la confusion politique qui règne depuis 1984, date à laquelle le PS en lutte contre le capitalisme depuis son origine a Abandonné la lutte des classes pour devenir Social démocrate, les citoyens dans leur majorité pédalant dans la semoule. Nous pouvons suivre l'évolution de cet abandon idéologique au travers des statuts qui se sont succédés jusqu'en 2008. Pour ceux qui sont attentifs symboliquement l'écharpe rouge de Mitterrand est devenue bleue chez Cambadelis. Durant la même période sous l'impulsion de Robert Hue le PC devenait de révolutionnaire, Réformiste. Chacun aurait dû apprendre que le Socialisme à partir de 1920 s'est divisé en socialisme réformateur et socialisme révolutionnaire (communisme). L'URSS a enterré l'idéal communiste de Marx, et les citoyens Français le Socialisme réformiste qu'ils avaient porté au pouvoir avec Mitterrand.


 

Politiquement le socialisme réformiste consiste à donner le pouvoir économique au peuple par ses élus qui décident de débattre sur un plan d'orientation économique, en se réappropriant la création monétaire nécessaire pour ne pas dépendre des capitaux privés. La nationalisation des banques devaient rétablir un équilibre que la présidence de VGE avait abolie en 1976 en transférant le pouvoir régalien d'émettre de la monnaie aux banques. Avec une reconquête du pouvoir économique et financier par le plan et la nationalisation des banques le pouvoir socialiste pensait réformer le capitalisme. Il ne s'agissait pas d'interdire la création de capitaux privés, mais de ne pas les laisser Dominateur (comme c'est le cas aujourd'hui). Le fameux ni/ni. Jamais le PS n'a envisagé d'appauvrir qui que ce soit, mais de donner au peuple les moyens de ne pas de soumettre au pouvoir des capitalistes qui détenaient le pouvoir économique et financier, et de les mettre en concurrence avec celui du peuple. Cela aurait bénéficié également aux entrepreneurs pour la formation de capitaux issus du travail. Favorisant ainsi l'investissement productif tant sur le territoire qu'à l'étranger. La seule difficulté était la gestion rigoureuse de l'inflation le temps que cet ensemble se mette en place. C'était la gestion Socialiste Libérale, la gestion du "Socialisme Libéral" pour rétablir un partenariat à égalité entre employeurs et employés et patrons salariés sans remettre en cause le droit à la propriété privée.

 

Sauf que les Français ne lui auront pas donné le temps, et pour cause. Sous la présidence de VGE l'orientation économique de privilégier l'approvisionnement aux moindres coûts a conduit à la fermeture des sites miniers, le maintien d'une seule sidérurgie de qualité, d'une disparition de l'industrie textile etc. etc. tout ce que nous achetons aujourd'hui made in R C P C, qui venait des pays en voies de développement. Ce choix politique antérieur a eu une retombée catastrophique sur la première mesure de relance par le pouvoir d'achat du gouvernement socialiste arrivé en 81. Le commerce extérieur a viré rouge vif, le pouvoir d'achat était parti vers les pays de moindre coût.

 

Échec et mat sur toute la ligne, les pions économiques et financiers poussés par VGE à finalité capitaliste pour faire obstacle au Socialisme dont il avait peur (particulièrement du communisme) portaient leurs fruits. Sur ses bases, en toute ignorance les Français venaient d'enterrer le Socialisme Réformateur qu'ils avaient porté au pouvoir. Jusqu'à l'élection de Hollande certains ont voulu ressusciter en 2012, ce qu'ils avaient enterré en 1984 pour laisser la place à une Droite Sociale et démocrate de la gestion de l'organisation capitaliste de la production et des capitaux. Incapable de pouvoir réformer l'économie et la création monétaire, la dégradation de l'emploi commencée en 1975 s'est poursuivi jusqu'en 1995. Le chômage est passé de 500 000 à 3 400 000 et depuis malgré tous les remaniements de comptabilisation reste à un niveau moyen au dessus de 3 millions l'an. Durant cette même période la suppression de l'échelle mobile des salaires, le salaire au mérite ont amenuisé le pouvoir d'achat. ces mêmes années ont vu croître dans la même tendance la délinquance et la criminalité d'autant que le consumérisme se développait par l'offre pour maintenir l'emploi. La juxtaposition de la baisse des revenus du salaire et une abondance de consommation ont nourri la délinquance et le criminalité, car pour voler il faut qu'il y ait des biens à prendre, particulièrement marqué la délinquance ou la criminalité des cols blancs, plus de 2 millions qui a toujours été tu dans les médias au bénéfice de celles émotionnelles à partir de 1990 (faits divers). Cette délinquance qui aussi s'est stabilisée naturellement entre l'évolution de tous les critères sociaux et l'augmentation de population immigration comprise tourne en moyenne de 95 à aujourd'hui autour de 56 / 1000 l'an.

 

Pour autant cette délinquance et criminalité ont nourri toutes les peurs et donné du grain à moudre aux politiciens et favorisé un ressentiment voire une haine envers une classe de migrants maghrébins et a favorise également l'émergence d'opinions fascistes dont le FN/RN a su tirer profit. Ce sont les anti libéraux, les anti parlementaires, les nationalistes, les purificateurs de tous poils, les complotistes fabriquant de boucs émissaires (les émigrés, l'état) et tous ceux qui réclament un chef père du peuple. Bref un cocktail qui a fait le lit du RN et l'effondrement du socialisme que seule représente la France insoumise et non le PS.

 

Pourtant le seul parti qui politiquement pouvait apporter un renouveau d'un Socialisme libéral, c'était celui là. Ce parti a échoué dans sa tentative de regrouper tous les débris de partis qui se pensent encore engagés dans la lutte contre l'exploitation de l'Homme par l'homme auquel souscrivent tous les autres en gérant le capitalisme.

 

Le seul enjeux véritable est de reprendre le contrôle politique de la BCE pour rétablir un équilibre concurrentiel aux Capitaux privés sur lesquels les autres fondent leurs politiques. Un employeur qui vous verse 100€ vous en reprend 200, un état qui vous prend 100€ vous en rend 100. Sauf depuis 1976 où quand il nous prend 100€ il nous retourne que 80€ car il reverse les 20€ aux capitalistes qui financent la dette faute de pouvoir disposer du pouvoir régalien d'émettre de la monnaie.

 

Alors le Socialisme peut-il être capitaliste ? A chacun d'avoir sa réponse.

 


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