Lentement
les esprits bougent.
Des
années, comme d'autres, que j'explique les limites du libéralisme
Capitalistique, c'est à dire, je vis pour le profit.
Pourquoi ?
Rien
d'infamant en cela, retrouver nos comportements innés, c'est être
ce que nous sommes des cueilleurs et des adeptes du moindre effort.
Sur un arbre couvert de fruits personne ne commence par monter à
l'arbre pour aller chercher le fruit le plus haut. C'est seulement la
pénurie de fruits à portés de main qui nous conduira à grimper ou
à fabriquer une échelle.
La
culture.
La
fabrication d'une échelle nous demandera de faire un effort,
consommateur d'énergie, pour bénéficier de la facilité
d'atteindre les fruits les plus hauts. Nous l'appelons cela l’accès
à la Culture.
Si
jamais par les hasards de l'histoire, certains disposent d'un moyen
d'échange reconnu et désiré pour obtenir le fruit sans avoir à le
cueillir sur l'arbre, ils ne feront pas l'effort de s'investir dans
un travail pour rendre accessible les fruits convoités.
Nous
appelons cela la Fainéantise, la Où il n'y a que la recherche
Innées du moindre effort pour n'avoir qu'à cueillir.
Ainsi
un gagnant de sommes astronomiques aux jeux de hasards ne désire
seulement que de disposer de moyens d'échange pour cueillir chez le
commerçants les biens qu'ils désirent sans avoir à effectuer un
travail pour les produire. Il devient un CUEILLEUR
comme les hommes préhistoriques.
Cueilleur culturel.
Ainsi, le capitalisme qui ne vise qu'à
faire gagner son moyen d'échange par d'autres que soi-même est la
marque de l'homme préhistorique.
C'est ce désir partagé par tous de
ces traces de l'inné qui est le support de ce qui est devenu le
Capitalisme, faire réaliser par d'autres ou faire exécuter par
d'autres le travail ou les efforts nécessaires pour produire ce que
la nature ne nous donne pas par la seule cueillette, afin de rester,
soi même, un « cueilleur Culturel ».
c'est le Paradigme le plus Primaire
d'une réalité psychique qui nous habite et dont nous avons
développé bon nombre de paradigmes culturels intellectuels
définissant des valeurs du travail et des systèmes d'organisations
socio-économique au travers de dogmes religieux, philosophiques et
idéologiques dont leurs raisons d'être est de réguler la
concentration humaine et de répartir la rareté par la compétition
et le rêve de devenir un « cueilleur culturel ». Amasser
suffisamment de profit pour ne pas travailler.
Le vieil homme et les sots.
Si tous les dominants systémiques ont
socialisé les hommes autour de valeurs suggestives accordées aux
réalisations des diverses tâches économiques et administratives
pour construire des sociétés stables, nous restons toujours aliénés
à cet hommes préhistorique qui nous habite et nous conduit à
rechercher à redevenir un cueilleur originel.
Les Taoïstes appelle cela le « vieil
homme », c'est lui qui nous conduit, sous son impulsion
psychique refoulé par la morale sociale nécessaire, à rechercher à
se faire remplacer au travail par des machines et des robots. Cela
fera que demain nous n'aurons besoin que de nous instruire pour
maintenir cette capacité mécanique de production et nous réjouir
des bienfaits de notre capacité culturelle construite sur la
souffrance des hommes dans l'erreur capitalistique, présenté comme
indépassable.
Nous sommes encore des sots qui nous
croyons à l’apogée de la civilisation occidentale encadré par la
financiarisation de l'existence. Ce que cette épidémie fait éclater
au grand jour, du moins pour ceux qui prendront la peine d'y
réfléchir, c'est notre idéologie libérale égotiste, au delà de
la peur et de l'émotion suscité par cette épidémie.
Alors quelle est la place de ce
virus dans ce schéma. À qui veut y réfléchir, il est plein
d'enseignement.
1/ il fait un pied de nez au
libéralisme comme valeur absolu du développement collectif.
Également à tous les libertariens ou
anarchistes attachés au culte du non étatisme.
Si nous n'avions pas eu un gouvernement
centralisé, malgré les conseils de celui scientifique de santé
préconisant le confinement, je doute que nous aurions pris
individuellement la décision de rester confiné afin de préserver
l'existence collective.
Le seul fait que le confinement soit
encadré par des sanctions démontre cette incapacité qu'ont les
individus, qui œuvrent dans leurs seuls intérêt, à concourir à
l'intérêt collectif.
Tout comme l'écologie, cette épidémie
vient mettre à mal l'axiome idéologique d'Adam Smith un des pères
fondateur du libéralisme, l'intérêt individuel concours le mieux à
l'intérêt collectif que s'il avait voulu y concourir avec raison.
Sans entrer dans la réalité des
inégalités sociales qui rend le confinement plus ou moins
supportable et sur l’intransigeance de la police pour appliquer la
forme avant d'analyser le fond et à qui l'on demande de ne pas avoir
à réfléchir pour sévir, nous nous trouvons devant un paradoxe
politique.
2/ « Tout individu a droit à
la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne »
article 3 de la déclaration des droits de l'homme.
Nous voyons rapidement que le
confinement est contraire à cette liberté et conforme à la sûreté
des personnes. Un virus invisible met à mal une déclaration
universelle, car une loi constitutionnelle même si elle autorise les
ordonnances, celles-ci ne peuvent venir limiter ou détruire les
droits garantis par la constitution des droit de l'homme,
article 30 : « Aucune disposition de la
présente Déclaration ne peut être interprétée comme impliquant,
pour un État, un groupement ou un individu, un droit quelconque de
se livrer à une activité ou d’accomplir un acte visant à la
destruction des droits et libertés qui y sont énoncés. »
si le confinement est le moyen de se
protéger du virus nous sommes face à une situation s'en précédent
ou la police a le droit de contrôle sur les faits et gestes des
citoyens, bien plus que dans une dictature. En ce sens le
gouvernement a montré sa vrai nature, adepte de la répression comme
solution aux problèmes rencontrés, là ou la Conscience Politique
Citoyenne Collective aurait du s'imposer. Nous sommes loin d'être
dans le monde des peuples Adultes culturellement, toujours accrochés
à des vestiges d'ordre monarchiques ou autocratiques.
Mais voilà, la conscience collective
cela se construit dans d'autres habitudes que l'appel permanent à
l'émotion plutôt qu'à l'intelligence citoyenne. Trente ans
d'infantilisation par la peur nous conduit à, papa fait « pampam »
cucul si pas sage.
Ce n'est bien sur pas le virus qui met
à mal la démocratie, c'est l’abandon progressif dans la
démocratie, la responsabilité collective, vers une l'autocratie qui
nous rend incapable d'assumer comme des citoyens responsables les
conséquences de cette épidémie.
Que l'on se souvienne, au tout début
de l'épidémie en France. Des salariés et des syndicats ont réclamé
et fait appel au droit de retrait pour se protéger. Face à ces
faits le pouvoir, par la bouche de son ministre de l'intérieur, a
déclaré qu'il y avait là un abus manifeste au principe de retrait.
Voilà comme ont été considérés les
premiers à avoir eu une conscience collective.
Et aujourd'hui ce même ministre n'a
pas de mots assez durs pour fustiger ceux qui transgressent le
confinement, ni de sanctions assez fortes, ce qui est de la folie
mentale que d'en arriver à des peines de prison.
Pourtant cela nous laisse froid,
habitués que nous sommes à n'être majoritairement que de la graine
d'esclave. Il nous reste bien du chemin avant de devenir des nations
d'hommes et de femmes culturellement adultes et politiquement
responsables.
Ma critique ne vise pas le nécessaire
confinement, qui aurait du s'imposer par la simple « avalisation »
des citoyens comprenant le cas de force majeure, mais toute la
panoplie de mesures répressives et d'interdits qu'il a fallu mettre
en œuvre, pour imposer une situation qui intellectuellement allait
de soi sur les conseils des responsables de la santé publique.
Si sur ce chapitre 2 je fais d'aussi
longues remarques ou critiques, c'est pour faire toucher du doigt que
sans cet interdit aucune entreprise n'aurait accepté que son salarié
reste confiné pour se protéger. Elle l'aurait licencier derechef.
Il a donc fallu la caution du chef de
l'état et les ordonnances du gouvernement pour que les 8 millions de
salariés au chômage partiel ne soient pas licencier et que 700 000
entreprise en bénéficient.
voilà ce que donne l'inter action de
notre droit devant un cas de force majeure.
D'autres pays comme les USA nous donne
l'exemple de l'incurie du libéralisme en autocratie capitaliste.
Pour continuer à faire du profit sans texte légal confinant les
gens les employeurs n'auraient pas pris cette responsabilité ni les
salariés.
Ce virus nous laisse de quoi méditer
plutôt que de passer son temps à juger les couacs.
3/ Des villes concentrationnaires. Pour
des raisons de coûts les villes continuent d'enfler bien au delà de
la seule croissance des naissances. La décentralisation voulu par le
gouvernement d’Édith Cresson est passé aux oubliettes. Nous nous
agglutinons autour des bassins industriels, et l'ouverture de l'A 75
pour irriguer le centre n'a pas changé la donne.
Cela signifie que la circulation de
toute chose se propage le plus facilement là où la distance de l'un
à l'autre est la plus courte. Un champ béni pour la propagation des
virus, et autant de difficultés pour le confinement.
La perspective d'ici les années 30 à
50 est un accroissement de 38% des grandes villes, donc un
accroissement des difficultés de toutes natures, et bien sur nous
ferons appel à la répression plutôt qu'à la décentralisation et
la déconcentration, comme cela c'est fait un peu par la suppression
de barres d'habitats des années 60. si personne ne conteste que la
concentration humaine multiplie les risques en tout genre, il n'est
pas aisé de prendre des clauses limitatives en ce sens, un numérus
clausus.
Je pense à la principauté de Monaco
qui gagne des terres artificielles sur la mer et à c'est 24 000
habitants au km2.
L'on peut me répondre que cette
épidémie est exceptionnelle et qu'avant longtemps il n'y en aura
pas d'autres. Je pense qu'il y a là un optimisme excessif.
Les virus sont des organismes vivants
qui subissent tous, comme tout le vivant, les changements
environnementaux auxquels nous concourons du seul fait de notre mode
de vie.
Alors en quoi les virus resteraient-il
en marge de ces changement et n'en seraient-ils pas affecté. Nous
nous attendons bien à avoir plus d'ouragans ou de cyclones, plus
d'espèces qui disparaissent, pourquoi du seul fait environnemental
il n'y auraient pas de mutation d'organisme vivant tel que des virus,
puisque c'est l’environnement qui suscite les adaptations
À ce jour la piste animalière est
toujours avancé et suivit
https://www.passeportsante.net/,
mais quid de la pensée que du seul fait de s'être désigner comme
humain en opposition à l'animal, les virus affectant les animaux ne
nous atteindraient pas. La vache folle en avait sonné le glas.
Reprendre la vie comme s'il ne s'était
rien passé sera difficile, voire insensé, mais déjà des pays
comme les USA font comme tel et relance leur économie, comme si
cette épidémie été un phénomène anodin quelconque.
Élargir sa réflexion dans un monde de
complexité n'est pas un luxe ce virus nous en donne la preuve.
4/ Le pouvoir a pris des mesure de
sauvegarde des revenus, car de sa décision d'imposer le confinement,
il prive les citoyens de leurs revenus.
Il n'y a pas là une décision
extraordinaire de celui-ci comme il semble bien le présenter, ou
comme le président l'a annoncé dans sa première intervention. Il
ne fait pas une faveur, il n'a aucun mérite en cela il ne fait
qu'appliquer la décision de la déclaration des droits de l'homme :
lire les articles de 22 à 26 .
http://www.justice.gouv.fr/.
Mais combien de citoyens l'ont-ils lu ?
Je pense au débat qui a animé un
instant la France Insoumise qui voyait le président marcher sur ses
plates bandes.
Non le président n'a pas viré à
Gauche face à cette épidémie. Nous le verrons avec l'engagement
des financements pour alimenter les mesures gouvernementales soit,
les achats de matériels et les indemnisations du chômage partiel.
Si nous finançons l’endettement par
l'investissement ce sera un jeu de dupe dont les salariés seront les
financeurs. Si nous faisons tourner la planche à billet ce sont les
entreprises qui en bénéficieront et nous devrons trouver un moyen
de détruire cette monnaie en surplus si elle crée trop d'inflation.
il y a 4 495 383 entreprises en France, seulement 700 000 sont au
chômage partiel, l'économie n'est pas à l'arrêt même si des
secteurs souffrent plus que d'autres.
Ainsi sans effectuer un travail et
conformément à la déclaration des droits de l'homme, des citoyens
reçoivent un revenu.
Il y a là un parallèle à faire avec
le revenu universel, qui consiste à verser sans condition un revenu
de base (perso j'ai déjà expliquer que le verser sans contre partie
est une erreur), cette épidémie va donc réaliser pour 38 % de
salariés et 15% d'entreprise cette situation.
Sauf que dans le projet de Amon,
c'était indirectement les salariés qui financé sa mesure. Lire les
salariés paient tout. Si nous faisons appel à la BCE ou FMI ce sera
une émission de monnaie sans remboursement.
De telles mesures ont déjà eu cours
quand la BCE rachetait des dettes des états, et il n'y a pas eu
d'inflation derrière, la situation sera donc à suivre et nous
verrons la vrai figure du pouvoir pour ceux qui en doutent. Affaire
comparative à suivre.
5/dernier point. La fin du débat
idéologique à partir de 89 a recentré l'intérêt de la politique
sur le chômage et la sécurité. L'échec de la lutte contre le
chômage a donné plus d’acquitté à la lutte pour la sécurité.
Sous l'impulsion du FN qui en faisait son cheval de bataille
politique, les hommes politiques se sont lancés dans une surenchère
permanente sur ce sujet.
La conséquence fut une manipulation de
l'opinion à l'aide des médias pour faire avalisé à partir de cas
choisit des mesures punitives toujours plus fortes et un contrôle
des libertés toujours plus affirmé avec l'assentiment de la
population émotionnellement conditionnée.
Aujourd'hui par ce confinement nous
sommes en mesure de ressentir les conditions auxquelles nous
condamnons des citoyens avec des peines de prisons qui se sont
aggravées et des maisons d'arrêt surpeuplées jusqu'à 3 dans 9 m2.
Il y a là aussi de quoi s'interroger
sur les mesures que par « peur et austérité» nous avons
accepter durant trente ans. Nous avons accru la « policiarisation »
de la société et sa judiciarisation devenu incapable de traiter le
moindre événement entre citoyens, et usant de la garde à vue et de
la prison sans jugement, pour aucun résultat probant si ce n'est la
diminution du taux de criminalité du fait de l'augmentation de la
population.
Alors ce qui trouvent que c'est trop
dur de rester chez soi devraient y réfléchir et peut être ne pas
accepter que la prison face partie de la panoplie des sanctions.
Avons nous encore la capacité de nous
révolter contre nos propres turpitudes que nous avons concouru à
mettre en place.