mardi 30 juin 2020

Le covid-19 témoigne de l'homo-sociabilis.



1999 j'avais écris, si d'aucuns ont considéré qu'il ressortait de l'activité humaine une prédominance à l'activité économique justifiant de classer celui-ci comme un homoéconomicus, je réfutais cette qualification lui préférant celle d'un homo-sociabilis.

Comme à quelque chose malheur est bon suivant le dicton. La pandémie que nous vivons a donné lieu à de nombreuses études dont l'une porte sur la Solitude développé chez ceux qui ont choisi de lutter par le confinement.
Exceptionnellement elle porte sur un échantillon de 3,7 millions de sujets chose jamais réalisé à ce jour. Chacun peut trouver son résulta dans le science et vie N° 1234 de juillet 2020.
Cette étude vient confirmer l'importance des relations sociales sur notre activité biologique.
Pour moi elle vient confirmer ce que j'écrivais déjà sans disposer de cette étude, que l'humain est avant toute chose, un Hom-osociabilis.

Je mets en copie ce que j'ai écris à l'époque.

Nous connaissons tous le sens des mots social et économie, que je mets dans cet ordre, parce que je considère que c’est l’ordre naturel du développement de notre espèce, et par sa pensée symbolique je considère que c’est notre comportement social qui a permis le développement économique, et non l’inverse.
Sans cette «structure », (ce processus mécanique qui nous pousse les uns vers les autres), il n’y aurait jamais eu de communauté organique. Nous qualifions ses interactions de sociales, et par elle, (interactions sociales sous le regard de l’homme qui s’observe) l’organisation de la production de biens et services qui en découlent, l’économie.
Cela, parce que, la production a suivi l’organisation sociale, et j’observe que si les hommes ne trouvaient pas d’utilité sociale aux produits que nous élaborons, ils ne seraient d’aucun service, donc de valeur nulle.
Si nous utilisons une hache, c’est que nous avons eu envie de couper du bois en ayant établie une relation entre nous et l’objet (bois), dans un espace déterminé, vers un but, pour satisfaire à une perception sensorielle (le besoin de se réchauffer par exemple), et non pas parce que quelqu’un a inventé la hache, que l’ayant inventé nous avons ensuite coupé du bois pour justifier son utilisation. Alors qu’aujourd’hui nous recherchons quels sont les besoins de l’homme inexprimés qui me permettrait de lui vendre un produit.
Une autre définition estime que l’homme est un être économique (l’homoœconomicus, être rationnel motivé par son seul profit, «coût/avantage ») parce qu’il effectue un travail pour cueillir et chasseri. Cette extension de la définition de l’économie je la trouve excessive et inappropriée, car poussée dans sa plus petite dimension, elle nous conduirait à dire que notre Univers est un univers économiqueii, parce que chaque association atomique, et ce qui en découle, exige un travail et un coût/association (échange) qui se mesure comme le nôtre, guidé par un ordre sous-jacent, que dans le cadre de l’analyse des motivations humaines, nous appelons conscience ou esprit, avec sa part raisonnée et celle insufflée en relation (inconscient et conscient).
Ainsi, l’organisation économique ne peut qualifier ce que nous sommes, elle n’est qu’un moyen de parvenir à la réalisation, à la production, et à la satisfaction de nos besoins et désirs humains. Et parmi cela, celui important «du rêve absolu» de chacun. Un rêve pour lequel, quand nous ne prenons pas le temps et les moyens pour le construire, certains d’entre-nous nous vendent à sa place des illusions qui nous empêchent de voir que nos rêves sont accessibles.
Aujourd’hui, «Le rêve » c’est de devenir riche en accumulant de la monnaie, ce que permet l’instauration de modèles simplifiés (théories économiques), de millions de décisions indépendantes prises par les individus organisés (agents économiques) pour se répartir des biens rares (biens produits exigeant une force de travail), et effectuer un choix parmi ceux-ci.
Si cette organisation économique s’est développée grâce à d’innombrables penseurs, découvreurs, entrepreneurs et acteurs qui exerçaient dans des cadres sociopolitiques divers, nous pouvons aisément comprendre que le modèle choisi pour structurer l’activité sociale (la désidérabilité), peut en retour fixer un cadre rigide (modèle économique, difficilement réformable suivant son étendue), qui interférera sur elle.
Ce constat ne permet pas d’affirmer pour autant que l’économie crée le social comme l’idée s’en est répandue, même s’il l’imprègne et l’empreigne, parce que nous avons bâti des dépendances structurelles (publicité, création de besoins).
Ceci, parce que des acteurs économiques anticiperaient nos besoins (invention), et que d'autre part nous voudrions affirmer l’importance d’une structure productrice (politique) ou parce que les hommes se sont émancipés des limites de la production «naturelle » (cueillette, chasse).
Néanmoins, l’idée est acceptable quand on la développe à partir un instant choisi de l’histoire de l’organisation économique des hommes, (par exemple, l’urbanisation industrielle, l’effet automobile), car l’on se forge une opinion en fonction du niveau, du palier de référence conditionnant que l’on a choisi.
Pourtant, ne retenir que l’idée que l’économie crée le social, c’est occulter une part de l’histoire humaine, du développement socio-économique, dans le but de ne soutenir qu’un point de vue partisan. (Les hommes se sont toujours regroupés dans des grottes, des cités, et déplacés avec ou sans automobiles, cela avec plus ou moins de facilités.)
Ce serait alors oublier toutes les luttes sociales qui ont accompagné le développement économique, d’où le nom de «mouvements sociaux », qui est l’expression de «l’homo-sociabilis ».
Ce serait tout autant oublier que l’idée (l’économie créant le social) a réduit la condition sociale (humainement parlant) de certains d’entre eux par le biais du servage, de l’esclavage, du racisme, et que sans penseurs libertaires, «monsieur économie » serait resté muet. Je voudrais bien reconnaître que l’économie a créé la société esclavagiste si mon but était de démontrer «l’in humanisme » de l’économie.
Seulement, je sais que toute structure que développent les hommes, ne dépend que des relations que ces derniers entretiennent avec l’image qu’ils ont d’eux-mêmes.
Si reconnaître l’efficacité d’une organisation économique est une chose, en faire un dieu créateur en est une autre, d’autant plus qu’elle est à l’image de ses acteurs culturalisés, c’est à dire une image violente et nombriliste ; car nous apprécions nos événements à la mesure de nos vies, et non de celle de la planète, et nous nous confrontons autour de définitions pour affirmer notre désir de puissance, et le justifier aux yeux des autres.

Ainsi l'idéologie capitaliste à qui nous devons cette qualification d'homoéconomicus qu'applique bien au delà de ce seul environnement, les USA qui en sont les promoteur vont jusqu'à estimer la planète en valeur dollar, justifiant ainsi de la suprématie de l'argent sur la biologie humaine qui doit s'y plier, sur l'homme d'abord.

Ces études sur l'incidence de la solitude sur les individus témoignent que les relations humaine sont indispensable aux hommes.
Ainsi ce qui ont mis l'humain d'abord ne se sont pas trompés, c'est la sociabilité humaine qui est la source de notre activité et que l'homme seul ne peut pas survivre comme je l'ai souvent écrit.

Cette étude indique les cinq effets biologiques avérés de l'isolement.
1/ L'isolement a le même effet sur le cerveau que la faim. Le manque de contacts sociaux déclenche au sein de la substance noire et de l'ère tegmentale ventrale la même signature neuronale que la privation de nourriture.
Cela place donc les relations humaines au rang des besoins primaire essentiel comme la nourriture. Ce n'est pas rien dans un monde où nous vivons au rythme virtuel de la monnaie suivant l'endoctrinement capitaliste et monétariste que tout s'achète, que tout à un prix, poussant ainsi l'absurdité à évaluer la planète sur des jugements purement subjectifs et culturels, qui sont biologiquement FAUX, mais qui ont un impact réel sur celui-ci. (je rappelle ici que la seule valeur travail biologique réelle est l'énergie dépensée pour le réaliser. Toute autre valeur est imaginaire, même si elle est structurante, et appartient à la culture)

2/ L'isolement provoque une baisse du volume de la matière grise. Les personnes isolées durant trente jours subissent des pertes au niveau de l'hippocampe, associé à la mémoire,et de l'amygdale.
Leur renouvellement neuronal est également moindre.
Si nous savons que la surpopulation engendre de nombreux problèmes relationnels et du stress; c'est une évidence que de lui attribuer dans le cadre du dicton, a quelque chose malheur est bon une activité bénéfique à notre cerveau, sauf quand le stress devient destructeur par excès ou que les personnes s'isolent.

3/ l'isolement réduit les connexions entre neurones. Des souris isolées durant trente jours ont vu le volume de leurs cellules neuronales baisser de plus de 20%; la complexité et la densité de leurs connexions se sont aussi dégradées.
Nous avons là la confirmation de ce que nous observons entre le développement des hommes dans les campagnes et ceux dans les villes quand nous disons dans les villes les enfants sont plus vites éveillés. Ce qui justifie que le lieu où l'on nait a une incidence sur notre développement et qu'il ne peut y avoir égalité en toute chose.

4/l'isolement augmente le risque cardio-vasculaire. L'isolement provoque un stress chronique qui libère du cortisol dans le sang, augmente la tension artérielle. Des études montrent que les personnes isolées ont un risque plus élevé d'infarctus sévère.

5/l'isolement dérègle le système immunitaire. Les gènes codant pour la défense contre les infections bactériennes sont surexprimés et créent une inflammation chronique; en revanche, la défense virale est, elle, amoindri.

Les points quatre et cinq témoignent des déficits santés que l'isolement présente et naturellement il n'est pas sot de penser qu'à contrario les relations humaines sont bénéfiques à celle-ci.

Si les défenseurs de l'homoéconomicus étaient sortis du matérialisme capitaliste il auraient observé que l'humain vient au monde sans défense et que sa survie dépend du groupe, dépend des relations humaine de celui-ci.
L'organisation capitaliste qui conduit à la concentration humaine sans modération pousse vers l'atomisation du groupe comme réponse à la surpopulation qu'il engendre, et est donc source d'afflictions diverses pour ceux qui s'isolent.

Cette étude montre que le besoins de relations sociales est aussi vitale que la faim ou la soif souhaitons qu'elle puisse nous permettre de nous retourner sur nous même et imaginer une société qui ne les réduit pas à une seule finalité Marchande.
i Note de l’auteur. Je dis chasser pour me conformer à l’image valorisant que nous voulons donner de notre espèce. Mais compte tenu de ce que nous connaissons de nos capacités physiques, et de celle que nous pensons devoir être de nos ancêtres, il y a peu de chance, que pour manger de la viande nous ayons dû faire autre chose, que ce que font les charognards, avant de concevoir des outils, jets de pierres et armes de chasses ; une pratique que l’on retrouve dans l’interdit biblique de manger de la viande de cadavre d’animaux.
ii Note de l’auteur. Dans le Quarks et le jaguar, Murray Gell-Mann explique comment les quarks sont confinés par des forces différentes de celles familièrement connues comme l’électromagnétisme, et d’expliquer que les quarks sont liés entre eux par une force venant de l’échange d’autres quanta, appelés gluons parce qu’ils engluent les quarks ensemble pour rendre observable les objets blancs comme le neutron et le proton. D’expliquer que dans la théorie de l’électrodynamique quantique les électrons et les positrons interagissent par le biais de l’échange virtuel de photons, alors que dans la théorie de la chromodynamique quantique, les quarks et les antiquarks interagissent de manière analogue par le biais de l’échange virtuel de gluons. Il ne serait donc pas stupide de dire que l’univers est économique puisqu’il y existe un perpétuel échange, et il n’appartient qu’à notre observation d’y trouver un rapport coût/avantage. Il conviendrait donc de redéfinir notre monde sur cette base, nos relations affectives et sociales deviendraient économiques, ce qui ne changerait rien à leur qualité, mais très vite nous verrions apparaître une nouvelle définition de notre activité productrice, pour que ceux qui justifient au travers d’elle l’exploitation d’autrui puissent le faire.

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